Avec leur couleur rouge ornée de points noirs, les coccinelles font penser à des personnages de dessins animés. Considéré comme un porte-bonheur lorsqu’il atterrit sur votre main, cet insecte jouit d’une grande popularité et est apprécié de tous, en particulier des enfants. Elle reste cependant un mystère pour la plupart des gens. Découvrez les choses à savoir sur la coccinelle, appelée aussi « bête à bon Dieu ».
1 – L’origine du surnom « bête à bon Dieu » de la coccinelle
Des petits coléoptères appartenant à la famille des Coccinellidae, les coccinelles tirent leur nom de leur couleur rouge, en effet, le mot latin « coccinus » signifie écarlate. Le surnom « bête à bon Dieu » remonte au Xe siècle où un homme accusé de meurtre fut condamné à mort et devait avoir la tête coupée. Une coccinelle atterrit sur le cou du condamné et même si le bourreau fit tout pour la chasser, elle revint encore. Assistant à l’exécution, le roi Robert II qui régna de 972 à 1031 interpréta ce phénomène comme une intervention divine et décida de gracier l’homme. Le vrai meurtrier fut retrouvé quelques jours plus tard et c’est depuis ce temps que la coccinelle fut considérée comme un porte-bonheur.
2 – Le nombre de points et la couleur des coccinelles
Selon une croyance populaire, le nombre de points sur le dos de la coccinelle correspondrait à son âge. En réalité, ce nombre indique l’espèce à laquelle elle appartient, toutefois, il est variable chez certaines espèces. Par exemple, la Coccinella septempuctata a toujours 7 points et c’est la plus connue tandis que la Coccinella novemnotata en a 9. Quant à la Coccinella undecimpunctata, elle a 11 points ou encore l’Harmonia axyridis qui peut compter 0 à 22 points. D’autre part, certaines espèces possèdent des taches ressemblant davantage à des rayures qu’à des points. Pour la couleur, en plus du rouge, il existe des coccinelles jaunes, grises, oranges, roses, marrons, voire noires.
3 – Le régime alimentaire des coccinelles
En fonction de leurs espèces, les coccinelles évoluent dans divers milieux comme des forêts, des marais ou des prairies. Il en est de même en ce qui concerne leur régime alimentaire, effectivement il existe des espèces carnivores, mangeuses de champignons ou encore carnivores. Appelées coccinelles aphidiphages, ces dernières se nourrissent essentiellement de pucerons, mais aussi de nectar et de pollen. Il arrive qu’elles mangent également des larves de guêpes, de papillons, de cochenilles, de mouches ou d’aleurodes.
4 – Les coccinelles en tant qu’auxiliaires du jardin
Face aux colonies de pucerons qui envahissent les pousses ou les boutons floraux des plantes du jardin, les coccinelles sont de précieuses alliées. En effet, en se nourrissant de pucerons, d’acariens, d’aleurodes et de cochenilles, elles permettent d’éviter les dégâts sur les cultures d’où leur rôle d’auxiliaire du jardin. C’est aussi la raison pour laquelle on appelle la coccinelle « amie du jardinier ». Mais ce n’est pas tout, les coccinelles contribuent également à la pollinisation des plantes, car faute de pucerons, elles se tournent vers le pollen et le nectar. Ainsi, elles vont de fleur en fleur et même si elles n’ont pas de poils pour accrocher et transporter le pollen, elles contribuent à la pollinisation à leur niveau.
5 – Les coccinelles hibernent
Souvent associées aux belles journées d’été où elles se nourrissent, les coccinelles entrent en hibernation ou en diapause dès le mois d’octobre à février. Concrètement, pour se protéger du vent, de la pluie et du froid, les coccinelles se trouvent un abri dans des lieux divers qui peuvent être des trous d’arbres, des fissures dans les murs, sous des feuilles, d’écorces ou des tas de pierres. Mais les comportements peuvent diverger selon les espèces, si la coccinelle à 7 points préfère passer la saison froide en petits groupes ou en solitaire, la coccinelle migratrice Hippodamia undecimnotata privilégie les sites en altitude pour se regrouper en plusieurs centaines d’individus.